Chronique déjantée du concert de Mylène Farmer au Stade de France : Entre épopée, duos magiques et épiphanie

Mylène Farmer au Stade de France

Tout a commencé il y a trois ans, lorsque Mylène a annoncé sa tournée Nevermore. Trois ans de préparation mentale et de questions existentielles : « Vais-je pouvoir avoir des places ? » Le jour de l’ouverture des ventes, c’était moi contre l’humanité entière (ou au moins contre 50 000 fans furieux). Mon ordinateur n’a jamais autant chauffé ! Refresh, refresh, refresh. Et là, miracle ! J’accède au site. Mais est-ce qu’il reste des places ? Où vais-je me retrouver ? Derrière un poteau ? Sur le toit du stade ? Et les prix ? Vais-je devoir vendre un rein ou juste renoncer à Netflix pendant un an ?

Le suspense était insoutenable. Mais spoiler : j’ai eu mes places ! Et pas besoin de mettre en vente mes organes, tout va bien (merci de demander). Mais… coup de théâtre : le concert qui devait avoir lieu l’année dernière est annulé à cause des émeutes en banlieue. Ironie du sort, j’étais en pleine balade sur les Champs-Élysées avec Julie, ma co-voitureuse d’un jour, quand l’annulation est tombée. On a presque envisagé de monter sur l’Arc de Triomphe pour chanter Libertine en hommage, mais on s’est ravisées.

Un an plus tard. Enfin, le grand jour. Julie débarque avec son sourire habituel et, cette fois-ci, la certitude qu’on ne se fera pas annuler sous le nez. L’effervescence est à son comble. On prend la route dans une ambiance road-trip . Playlist spécial Mylène en fond sonore, discussions existentielles sur la beauté de Désenchantée… On est prêts !

Arrivée au Stade de France : un mastodonte. L’immensité du lieu te fait sentir tout petit. Mais on ne se laisse pas impressionner, parce qu’on est là pour voir Mylène, et elle, c’est notre géante à nous. La lumière s’éteint, et la magie commence. Les premières notes résonnent, les tableaux lumineux sont à couper le souffle, et on se dit : ça valait bien trois ans d’attente.

Puis… la première surprise : Mylène entame Rayon Vert en duo avec Aaron. Et là, c’est un moment suspendu dans le temps. La voix douce et envoûtante d’Aaron qui se mêle à celle de Mylène ? C’est comme une caresse musicale, un mélange parfait de douceur et de mystère. On flotte, littéralement, comme si le stade entier était pris dans un rêve éveillé.

Mais le clou du spectacle arrive quand… Seal fait son apparition sur scène pour chanter Les Mots avec Mylène. Alors là, personne ne s’y attendait ! Seal ! LE Seal, celui de Kiss From A Rose, qui débarque pour ce duo culte. Le public est en transe. C’était comme un tourbillon d’émotions, un rêve des années 2000 qui devenait réalité sous nos yeux. Les voix de Seal et Mylène se complètent si bien qu’on se demande pourquoi ils n’ont pas fait un album entier ensemble. C’était le genre de moment où tu te pinces pour être sûr que tu ne rêves pas.

Le concert continue à nous en mettre plein la vue, entre effets lumineux futuristes et performances scéniques incroyables. Mylène sait comment envoûter une foule. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Le spleen post-concert est réel. Tu passes du paradis sonore à la réalité grise du périph’ en quelques minutes.

Sur le trajet du retour, Julie et moi, on est silencieux. Pas besoin de parler. Les images du show, les chansons, les duos magiques… tout défile encore dans nos têtes.

Une fois chez moi, en posant les clés, un sourire m’échappe. Et cette pensée me traverse l’esprit : « C’est une belle journée, je vais me coucher. »


Article : Bruno Dandeu

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